Pour toi quelques violettes
Coquette
Un bouquet d'amarantes
Enivrante
Quelques brins d'ancolie
Pour la folie
Petites fleurs d'aubépine
Cabotine
Un parfum de camélia
Entre tes bras
Une branche de capucine
Coquine
Un soupçon d'églantine
Lutine
Une gerbe de groseiller
Pour les baisers
Un tapis de lavande
Gourmande
Et son liseré de myosotis
Muse complice
Un petit sentier d'orchidées
Pour se balader
Accompagné de colorées pensées
Insensée
Et enfin quelques primevère
Aventurière
Accompagnées de pervenche
Sous les branches
D'une verte forêt
Où il fait bon s'aimer

le 11/04/2007 © JFP

Petit bouton caché de couleur rose
Coincé au fond de ta vallée
Quand mes doigts dessus je pose
Tes lèvres d'un sourire je vois s'écarter

Petits boutons perchés sur deux petits monts
Joliment ceints de brunes aréoles
Qui titillés changent de forme et de ton
Et me font perdre la boussole

Grand bouton de forme allongée
A caresser de mains frivoles
Dans le but de le rallonger
Pour une soirée de gaudriole

Tous objets de culte ou de honte
Etirables et durcissables à volonté
Adulés tels en son temps un vicomte
Ne désirant tous qu'être domptés.

le 08/07/2006 © JFP

Le bonheur, c'est le sourire d'un enfant
Barbotant dans un étang
Par une après-midi radieuse
Sous le regard d'une maman rieuse.

Le bonheur, c'est un moment de solitude
Au pied d'un arbre, dans la quiétude
D'une montagne verdoyante,
D'un lac à la surface ondoyante.

Le bonheur, c'est le regard de l'être aimé
Main dans la main doigts enlacés
Dans le jardin se promenant
Tout doucement comme en flânant.

Le bonheur, c'est une soirée à deux
Face à face et les yeux dans les yeux
Oubliant tout l'entourage
Abordant d'une vie nouvelle le rivage.

Le bonheur, c'est de jeter une plume au vent
De la voir s'envoler prestement
De savoir qu'elle ira caresser
Celles et ceux qui la verront passer.

Le bonheur, c'est le rire cristallin
D'une jeune fille et son son regard câlin
Quand, pour jouer, elle s'était cachée
Et qu'on la trouve après l'avoir longtemps cherchée.

Le bonheur, c'est le matin quand on se lève
De continuer d'errer dans ses rêves
Et de se dire que la réalité
N'est peut-être pas si éloignée....

le 22/07/2006 © JFP

Parfois, je t'entends murmurer des "je t'aime"...
Ils glissent dans mon dos
Descendent sur mes reins
Font naître des frissons...
Ces frissons roulent le long de mes fesses
Glissent entre mes jambes
Remontent le long des aines
Se posent sur mon ventre...
C'est doux, c'est chaud, je voudrais que ce soit éternel...
Dans ces cas là mes bras s'ouvrent
Pour toi, rien que toi,
Pour que tu te blottisses
Tout contre moi
Mes mains viennent se poser délicatement derrière toi
Mes lèvres s'approchent
De ta bouche,
De tes lèvres
Et là,
Le temps...
Le temps...n'a plus d'importance...
Je t'aime.

Le 15/09/2007 © JFP

Une dédicace écrite il y a longtemps, mais qui vaut aussi pour vous qui passez :-)

Rien du tout aujourd'hui
Sinon de mes baisers la tendresse
De ma plume des caresses
Et mes rêves du fond de la nuit

Rien du tout aujourd'hui
Si ce n'est cette table de planches
Où je noircis quelques feuilles blanches
Pour meubler un peu mon ennui

Rien du tout aujourd'hui
Sauf l'envie de vous dire
Que lorsque je viens vous écrire
Je sens renaître la vie

Par un curieux mystère
L'envie de vous faire plaisirs
En couchant mes désirs
Agit sur moi comme une lumière

Comme une drogue qui me soûle
Comme une chaleur qui m'envahit
Qui souvent me laisse ébahi
Car dans ma vie qui se déroule

Mon écriture est si récente
Je sens ma plume hésitante
Et pourtant je vous écris
Et pour cela vous remercie

Laissez moi vous offrir cette dédicace
Sortie du fond de ma besace
A vous tous qui passez là
Et que je salue bien bas.

le 11/08/2006 © JFP

Une autre vision de l'automne, un an après :-)

Des nuages lourds, lourds... C'est l'été qui s'affaisse
Par les deux bouts les jours s'écrasent lentement
Comme un enfant attristé tombant sur les fesses
Alors que les jupes s'allongent maintenant

L'automne et son lourd manteau de froide tendresse
S'assoit descendant des montagnes doucement
Précédé par le dernier habit d'allégresse
D'un été perdant ses couleurs presque gaiement

Des ors et puis du rouge, du vert et de l'orange
Dans le ciel, du blanc, du gris, du bleu se battant
Pendant que la nature va en s'endormant

Pour passer l'hiver les derniers bois on engrange
Pendant que les gosses jouent dans les feuilles mortes
Les mamans crient, attendant pour fermer la porte.

Le 26/09/2007 © JFP

S'amassent des nuages noirs
De cette encre de jais,
Profonds comme l'infini
Disant que l'été est fini,
Que l'automne apparaît
Et son froid désespoir...

Bientôt les couleurs pareront
Les feuilles de nos arbres,
Et un enfant jouera
Sautant à pieds joints dans les tas...
Les cieux zébrés de marbre
Songeurs nous laisseront.

Les prés vont être labourés,
Semés de grains de seigle...
Tombe la pluie, flic! flac!
Grossissent ici et là les flaques,
Et les enfants espiègles
Se cachent dans les fourrés.

La lumière va palissant...
La lune s'arrondit
Par delà les nuages,
Participant à ce mirage
De la flore raidie
Dans le jour finissant.

Et ce matin un grand soleil,
Un ciel d'un bleu d'azur
Egaye ma journée ;
Irai-je me promener ?
Signe de bonne augure,
Ce soleil m'émerveille !

Le 29/09/2006 © JFP