Les cavaliers de l'apocalypse
Ma folle écriture
Entre dans ma folie, oh lecteur inconscient ;
En cet antre profond où mes fantômes règnent,
Des escadrons sanglants de spectres impatients
Dansent fougueux sabbat que déraisons imprègnent,
Pénètre en cet abîme, où les écrits se font
Le ciment qui manquait à mes folles chimères,
Mais prends garde lecteur, l'abysse est si profond
Qu'il eût pu inspirer même ce vieil Homère !
On y trouve partout des lémures retors
Et dans chaque recoin mes démons se démènent,
A tue-tête chantant d'une voix de stentor
Un sombre requiem, mélopée inhumaine...
On y rencontre aussi les hydres de l'enfer,
Torturant à-tout-va ces mille et unes âmes
Qui tourmentent mes nuits et renaissent en vers,
Et que jamais, lecteur, non jamais je ne blâme !
Mais ne fuis pas lecteur car on y trouve encor,
Dans ce secret jardin, d'improbables licornes
Piaffant sur l'herbe fraîche en fougueux corps-à-corps,
Projetant des éclairs jusqu'au bout de leurs cornes.
On peut y découvrir, aussi, dans la forêt,
Une cascade claire où baigne une naïade
Au galbe délicat, au sourire discret,
Qui lorsqu'elle te voit lance une tendre oeillade,
Entre dans ma folie : elle est douce parfois,
Etrange bien souvent mais pleine de surprises,
C'est un monde magique aux farfadets grivois,
Allez... Viens donc lecteur... Pose là tes valises...
Le 28/03/2015
Y'a organisation et organisation
La famille s'agrandit
C'est comme si il neigeait !
Le Chef
Dans son costume noir sur sa chemise blanche
Au devant de la scène il était apparu,
Foulant d'un pas léger tel un félin les planches,
Le magicien des sons
Dans la salle chacun n'ose plus même un souffle,
Même l'ange du Temps semble avoir disparu,
Eternité sans fond qui plonge dans le gouffre
De son inspiration
Les flûtes tout à l'heure allègrement bavardes
De tirades sans fin et autres impromptus
Ne pipent plus un mot, pas la moindre bravade,
Pas même à l'unisson
Le brouhaha confus qui sortait de la fosse,
Tintamarre angoissant, s'est soudainement tu :
Le silence au silence, en fond, se superpose
A la concentration
Sa baguette s'ébroue au haut de cette marche
Qui surplombe l'ensemble, auditoire pendu
Au geste du berger qui les mettra en marche
Vers l'interprétation
On contrôle l'accord d'un instrument à l'autre,
Une note éphémère, un murmure diffus
Comme un petit lutin, qui bondit qui tressaute
Des violes aux bassons
Quand tout semble parfait la baguette se lève
Puis donne le départ d'un concerto perdu
Et les notes enfin s'évadent et s'élèvent
D'une ardente passion !
Le 15/12/2015 © JFP
Inspiration d'une photo que l'auteure reconnait peut-être :-)