Sur un air de vacances
Pas trop de photos en ce moment, alors j'en profite pour compléter l'album de vacances de l'année dernière.
Un petit parcours sur l'île de Ré.
C'était la deuxième journée, une seule ce n'est pas assez (et deux ce n'est pas beaucoup...).
Défi du jour : 5 photos en noir et blanc pour toute la journée :-)
C'était sur la pointe ouest, du côté du phare des Baleines, les Portes-en-Ré.
Peut-être descendu jusqu'à Ars-en-Ré, je ne sais plus vraiment :-)
Fraicheur matinale
La famille s'agrandit
Premier rayon de soleil
L'automne cheminant
Ce matin à l'aurore un soleil paresseux
Etalait au jardin sa douceur liquoreuse,
Glissant depuis le haut de ces monts siliceux
Les premiers chatoiements d'une blanche poudreuse.
L'automne prend sa place, hésitant quelque peu,
Colore sans un bruit son écharpe laineuse,
Sur le haut des vallons, de son miel sirupeux,
Sous le chant mordoré d'une aube cotonneuse.
Le cortège déjà des oiseaux migrateurs
Avait noirci le ciel, de son battement d'ailes
Emportant sous leur chant ces fiers navigateurs
A l'assaut de déserts aux noires citadelles.
La brume matinale élève vers les cieux
Ses gouttes de sommeil au nacre de lumière
En un long ruban clair au ballet silencieux
S'étirant sur le toit d'une vielle chaumière.
Le moineau grassouillet prêt à braver le froid
Gîte dans le branchage où le premier feuillage
Au rouge sang et or offre tel à un roi
Une ultime parure à son riant verbiage,
Les longs foulards de soie aux multiples couleurs
S'enroulent lentement autour du cou des filles
Contrastant tendrement d'un filet de chaleur
Avec ce rose au nez que la fraîcheur mordille...
Ce matin à l'aurore un soleil fainéant
Annonçait que l'automne apprêtait ses dorures
Sur les atours fanés de l'été échéant,
Méticuleux orfèvre ajustant ses marbrures :
Premiers cristaux de givre où s'anime le jeu
Des rayons tremblotant descendant la colline,
Premier voile de blanc dernier soir orageux,
Premier manteau sorti de fausse zibeline.
Ce matin à l'aurore un soleil rosissant
Perdait de sa chaleur, pour qu'une douce neige,
Qui bientôt fleurira, s'éparpille en riant
Et enchante nos yeux de son blanc sortilège.
Le 21/11/2015 © JFP
Petit village perdu...
C'est comme si il neigeait !
Le Chef
Dans son costume noir sur sa chemise blanche
Au devant de la scène il était apparu,
Foulant d'un pas léger tel un félin les planches,
Le magicien des sons
Dans la salle chacun n'ose plus même un souffle,
Même l'ange du Temps semble avoir disparu,
Eternité sans fond qui plonge dans le gouffre
De son inspiration
Les flûtes tout à l'heure allègrement bavardes
De tirades sans fin et autres impromptus
Ne pipent plus un mot, pas la moindre bravade,
Pas même à l'unisson
Le brouhaha confus qui sortait de la fosse,
Tintamarre angoissant, s'est soudainement tu :
Le silence au silence, en fond, se superpose
A la concentration
Sa baguette s'ébroue au haut de cette marche
Qui surplombe l'ensemble, auditoire pendu
Au geste du berger qui les mettra en marche
Vers l'interprétation
On contrôle l'accord d'un instrument à l'autre,
Une note éphémère, un murmure diffus
Comme un petit lutin, qui bondit qui tressaute
Des violes aux bassons
Quand tout semble parfait la baguette se lève
Puis donne le départ d'un concerto perdu
Et les notes enfin s'évadent et s'élèvent
D'une ardente passion !
Le 15/12/2015 © JFP
Inspiration d'une photo que l'auteure reconnait peut-être :-)