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Une plume, des mots

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12 janvier 2014

Fantômes

Un vieille réponse à un vieux défi du samedi.
Mais l'ambiance brouillasseuse du jour se prête au texte :-)

Sur les stèles de marbre apparaissent des ombres
La lune à l'horizon dévoile un ventre rond
Projette ses rayons parmi les pierres sombres
Ou ravive par là la fleur d'un liseron

C'est à cette heure-ci que s'éveillent les âmes
Et l'air devient si lourd entre les tombeaux noirs
Que même un chat errant s'éloigne de ce drame
A petits pas pressés, ne voulant rien savoir

De chaque tombe alors suintent les volutes
D'une brume grisâtre aux relents d'au-delà
Le brouillard s'épaissit entre les croix et lutte
Contre la lune blanche et son livide éclat

Les sculptures sans vie arborent une robe
Translucide, éthérée, ondulant sous le vent,
Qui s'accroche à la pierre ou parfois se dérobe
Sous le sinistre chant de quelque engoulevent

Des formes peu à peu s'agitent en silence
Dansent étrangement, se prennent par la main
Le brouillard devient danse, un fantôme s'élance
La nuit leur appartient au moins jusqu'à demain !

C'est une nuit de brume, aussi de lune pleine
La nuit des âmes en peine égarées ici-bas
Qui s'enroulent partout de leur fétide haleine
En chantant sans un bruit la Reine de Sabbat

Le 02/10/2012 © JFP

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5 janvier 2014

Bientôt l'été !

Pour le projet Photo 52.

Bon ok, y'a un peu "triche", c'est une vieille photo que je ressors... Mais je ne suis pas le premier à faire ça :-)

DSC_3277

2 janvier 2014

Morte et enterrée !

Je parle de l'année 2013, voyons !

Voici sa pettite soeur qui grandit, et que je vous souhaite agitée à souhait (mais pas trop quand même) !

DSC_4459

Et pleine de petits bonheurs colorés :-)

DSC_4472

23 décembre 2013

Ma lettre au président

Monsieur le Président, vous savez je le crois
Que le peuple français de subir en a marre
La perte du pouvoir que l'on nomme "d'achat".
Vous arguiez changement ? Pardon mais je me marre !

Il faudrait par exemple, avant qu'être trop tard,
Faire un peu de ménage au sein des privilèges
De votre caste opaque, et prendre le costard
D'un bon Père Fouettard, que finance s'allège !

Certes je le conçois, vous perdrez des alliés,
Mais pour tailler un arbre on commence à la tête
Et le peuple françois vous allez vous rallier,
Puisqu'en donnant l'exemple on paraît plus honnête.

Vous êtes notamment à coup sûr trop nombreux
A vous crêper chignon ; de la plus haute instance
Jusqu'aux basses fonctions c'est bien trop onéreux,
Et diviser par deux serait bonne sentence ;

Si l'on compte en effet tous ces doubles mandats,
Il me faut supposer (suivez donc ma logique)
Que seule une moitié participe aux débats,
Et que ce gaspillage est presque hémorragique...

Soit, je veux bien l'admettre, il n'est pas très aisé
De réformer tout ça... Contrôler les présences
Par contre est simplissime : octroyer mes deniers
Me semble immérité pour solder ces absences

Et jamais un patron, aussi coulant soit-il,
N'a toléré sans mot un tel absentéisme !
Mais comment un élu ainsi donc s'assoit-il,
Sur son premier devoir avec tant de sophisme ?

Ne serait-il point temps de reconsidérer
Tous ces représentants comme bon fonctionnaire
Qui cotise au trimestre, au lieu de s’empiffrer
De tout ce que, forcé, le peuple rémunère ?

Quant à ces fameux frais, dits de fonctionnement,
N'est-il pas aberrant que sans aucun contrôle
Il en soit fait usage, alors que crânement
C'est le premier endroit (et c'est bien là son rôle)

Où met son nez le fisc ? De million en million
On atteint le milliard qui serait toujours somme
En moins à prélever, piètre consolation
Face à tous ces impôts qui la nation assomment !

Quoi qu'à bien regarder, force est de constater
Que le malheur des uns fait le bonheur des autres,
A commencer je crois par tous ces empâtés
Soucieux de leurs plaisirs bien avant que des nôtres

Las il ne sert à rien de croire en l'avenir
L'argent que nous donnons se perd au fond des limbes
De comptes trop bâclés, ne fait qu'entretenir
Des maîtres bedonnants trop fiers sur leur Olympe...

11/2013 © JFP

En cette période de noël, on peut toujours rêver de changement, non ? :-)
Joyeuses fêtes à toutes et tous !

19 décembre 2013

L'escalier infernal

Un vieux défi du samedi que j'ai retrouvé, un peu caché :-)

Malgré la brume qui nageait entre les arbres, j'étais parti me promener cette après-midi là. Ce n'était pas un épais brouillard, juste un voile opalescent qui flottait sur la campagne. Le paysage était lumineux, peut-être un peu moins coloré qu'à son habitude...
J'ai suivi longtemps la rivière, bien plus loin que de coutume, et découvrait un paysage inconnu. L'eau chantait doucement, un héron s'enfuyait à mon approche,. Inlassablement, pour se poser un peu plus avant. Quelques passereaux changeaient d'arbre ou se cachaient plus profondément sous les feuilles. Le bruissement des insectes ronronnait au dessus des bosquets fleuris. C'est alors que s'offrit à ma vue, entre deux branches, cet objet métallique,  plus ou moins indéterminé puisque je n'en voyais qu'une petite partie.
Pénétrant le taillis, je me suis approché et découvrit ce qui semblait être un escalier à vis. Objet fort incongru en ce lieu puisque rien ne laisser soupçonner la moindre parcelle d'utilité à sa présence ! Même pas quelques pierres alentours qui auraient pu faire croire que jadis une maison se trouvait ici. Il n'était pas couché à terre mais bien vertical, pointant vers le ciel comme s'il servait à grimper sur les nuages. Et il semblait étonnamment stable. Assez en tout cas pour que l'idée de me hasarder dessus naisse dans mon esprit.

Lorsque mon pied fut sur la première marche, un petit panneau se dessina sur le montant central , que je n'avais pas vu jusqu'à présent ; je m'approchais et pus déchiffrer le message suivant : "Attention, cet escalier est sans fin !". "Quel plaisantin a pu avoir l'idée d'inscrire un truc aussi idiot ?", me demandais-je en commençant à monter.
En quelques enjambées j'avais parcouru le tour de vis qui montait à la cime. C'est alors qu'apparut un second panonceau : "Pourtant, on vous avait prévenu !". Perplexe, j'en profitais pour admirer la vue... Qui contre toute attente s'était volatilisée. Ce n'était pas le brouillard qui avait épaissi, non, c'était simplement le paysage qui avait disparu ! Il ne restait que l'escalier, flottant dans un univers sans couleur ni dimension.

Je suis redescendu, un soupçon de panique naissante rendait mes jambes un peu moins sûres qu'à la montée. Chose qui ne s'arrangeât pas lorsque je vis les premières marches disparaître ! A vue de nez, il allait falloir grimper si je ne voulais pas me perdre dans le vide. Ce que je commençais assez rapidement. Combien de temps allais-je endurer ce supplice ? Qui donc était derrière tout ça ? Je savais bien que j'aurais mieux fait d'arrêter de fumer depuis longtemps...
Au fur et à mesure que je montais, les marches qui disparaissaient en bas apparaissaient en haut, ce qui laissait présager quelques heures (jours ?) (semaines ?) (...) plutôt sportives ! Je veux bien avouer que le soupçon de panique augmentait proportionnellement au nombre de tours effectués, qui commençait à être conséquent après la première heure. J'aperçus une pancarte qui disait "La sortie est en haut !". Réconfortant, aucun doute là-dessus. Le plaisantin avait oublié le petit rire sardonique et ce n'était pas plus mal.

Je ne sais combien de temps j'ai continué ; les jambes commençaient à être douloureuses, les cuisses me tiraillaient. Le souffle allait à peu près, la montée n'est pas très rapide. Je me serais bien assis cinq minutes mais il me semblait que ce ne serait pas une très bonne idée. Un petit écriteau m'informa alors : "Il faut oser...". Je ne voyais pas trop ce que cela voulait dire et continuait à monter, encore et encore, je ne sais combien de temps. J'avais perdu toute notion du temps. Une marche = une éternité, à quelques siècles près.
C'est alors que j'ai compris (ou osait le croire), que la sortie était après la marche du haut, qu'il suffisait de la dépasser. Après être parvenu à l'atteindre, bien sûr ! Chose que j'ai tout de même réussi à faire, sans trop savoir dire si j'y avais passé un mois ou dix ans.

Je me suis alors retrouvé au milieu du bois, assez courbaturé pour me dire que je n'avais pas dû tout rêver. L'escalier avait disparu...
Depuis ce jour, je hais les escalier !
J'ai même fait raser l'étage de la maison pour aménager de plein pied...
Après les trois jours passés au lit, bien sûr !

02/2013 © JFP

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17 décembre 2013

Les (très) grandes orgues

Ok, ok... Ce sont plutôt des cheminées, j'en conviens !

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Chaufferies (je pense), citée du design (bâtiments Manufrance) à Saint-Etienne (42)

15 décembre 2013

La montée des marches

Ma participation au thème "Perspective" du projet Photo 52

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Montée vers l'entrée du zénith de Saint-Etienne (42)

10 décembre 2013

Aux portes de la folie

Texte écrit pour le défi du samedi, thème "rencontre insolite"

J'ai rencontré ce soir, entre deux réverbères,
Un renard à poil blanc et à la queue de chat
Mais ce que j'ai cru voir, près de ces lampadaires...
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

J'ai croisé dans le noir, et le bois de derrière,
Un vieux cerf bleu à ski déguisé en sherpa...
Un cerf à ski d'accord, mais bleu jusqu'au derrière,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

L'autre jour a toqué par trois fois à ma porte,
Un cygne à dents de sabre et à la robe à pois.
Mais un cygne voyons, qui frappe de la sorte,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Par un matin d'été, musant dans la clairière,
J'ai vu un cheval d'or jouant des maracas ;
Mais un cheval en or comme une chevalière,
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Un dimanche tout gris, longeant le cimetière,
J'ai vu un spectre saoul qui dansait la samba !
Un spectre pourquoi pas, mais buvant de la bière...
Ca n'existe pas ! Ca n'existe pas !

Pas plus tard qu'aujourd'hui j'ai vu par la fenêtre
Un homme à blouse blanche et faisant les cent pas,
Mais je suis au cinquième et je me dois d'admettre...
Qu'il est vraiment là ! Qu'il est vraiment là !

Le 05/12/2013 © JFP

8 décembre 2013

Au moins toute une nuit

Participation au thème "lecture" pour le projet photo 52

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5 décembre 2013

Quelques degrés sous zéro

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Une plume, des mots
  • Une plume, des mots... Des coups de coeurs et des rêves. Le tout en poèmes, parfois construits, parfois simple rivière de mots s'enchainant en chantant... Et des photos, des couleurs ramenées de mes promenades, et tout ce qui passe devant mon objectif
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