Entre aurore et crépuscule
A l'aube du jour qui pointe là-bas
S'éveillent les sens au son du silence;
Dans ce tourbillon, un être s'élance,
Une vie commence à tout petits pas...
La lueur paraît dessus l'horizon
Puis happe la nuit, avale la lune;
Et les reflets noirs de très vieilles rûnes
Dessinent cachés sous les frondaisons.
Il ouvre les yeux, se met à grandir
Babillant, heureux, sous les frêles frênes
Qui seront bientôt de ses jeux l'arêne
Sous un soleil qui le fera blondir
Quelques rayons d'or à l'assaut du monde
Se jettent en choeur, dévorent sans faim
Mille ombres cachées, dévoilent enfin
Les charmes naissants de Gé pudibonde,
Lorsque s'évapore en volutes blanches
Sa robe de brume irisée d'argent.
Un être grandit et son corps changeant
Sous les cieux lointains s'en ira dimanche
A midi tapante un soleil de plomb
Le temps d'une pause, au frais d'un grand saule
La tête posée au creux d'une épaule
tenant de la main un chaud mamelon
Quand s'en vient le soir le calme s'installe
Sous les ors ardents d'un soleil couchant,
Le sourire heureux des petits-enfants
Inscrits sur le visage, en capitales
Et tombe la nuit en ce jardinet
Tout chargé encor de ces joyeux rires,
Et de ces parfums si dur à écrire...
Une vie s'éteint, une étoile naît
Le 17/01/2010 © JFP
Petite boule de plumes
Les orgues de glaces
De pierre et de bois
A-t-il vu ce vieux banc
S'eriger le haut mur
Emprisonnant le Furan
50m sous ses pieds ?
Un vieux banc posté à côté du barrage du gouffre d'enfer (Rochetaillée, 42).
Protégé par un auvent, il me plait d'imager qu'il est aussi vieux que le barrage (1866) :-D