Sous les couleurs de l'oeillet
Il doit s'agir, sauf erreur, d'un oeillet graniticus, ou oeillet du granite
Photos prises à Saint-Anthème (63)
Il doit s'agir, sauf erreur, d'un oeillet graniticus, ou oeillet du granite
Photos prises à Saint-Anthème (63)
Photos prises au parce de Montaud, Saint-Etienne (42)
Je n'ai pas réussi à savoir ce qu'était cette cabane...
Au dessus (photo prise dans le Bessat, au dessus de St-Etienne)
Et en dessous :-)
Et beauté guérisseuse
Même si la digitale poupre sert à la fabrication de médicament, et même si l'arnica est une plante toxique :-)
Cet arbre grand et fort aux ramures prodigues
Abritait sous son ombre un vieux banc de bois dur
Dont les ans cumulés, cent passés sans futur,
Ont glissé sans le voir comme l'eau sur des digues
Cet arbre grand et fort, lui, a vu cette vie
Qui escortait la sienne, et que pluie et que vent
Et soleil et brouillard, tout ce monde souvent
Venait les amuser de leur chorégraphie
Oh combien d'amoureux, oh combien de "je t'aime"
Ont résonné ici, sur le dossier gravés
Par une main tremblante, aujourd'hui délavés
D'avoir tant vu fleurir confessions en poèmes
Les orages passés ont patiné les planches
Qui frémissent encor des baisers échangés
Avec fougue et passion sous des cieux orangés,
Quand n'existe plus rien que deux âmes qui flanchent
L'arbre toujours vaillant de ces bras le protège
De ses feuilles le couvre à l'automne venu
Et quand s'en vient l'hiver cet édredon ténu
Se tasse sous le poids d'une couette de neige
Oh combien de moineaux, oh combien d'alouettes
Reviendront siffloter sur ce banc oublié
Surveillés par le tronc de cet arbre plié
Dont l'ombre étend ici la lourde silhouette
Combien de fois encore une lune blafarde
Versera ses rayons jusqu'au bout de la nuit
Egayant de ses feux un banc bercé d'ennui,
Semant l'éternité du pinceau qui le farde
Le 22/05/2011 © JFP