Stoïque
Statue sur les marches de l'hôtel de ville de St-Etienne (42)
Il n'avait à la main que trois roses fleuries
Trois roses rouges sang pour sa tombe fleurir
Reflétant la douleur de ses larmes rougies
Trois roses qu'un destin décida d'assombrir
La tombe était si noire alors que son sourire
Trois jours avant encore ensoleillait son coeur
La tombe était d'un noir impossible à décrire
Le destin n'est rien moins qu'un mauvais arnaqueur
Il s'assit doucement, s'allongea sur le marbre,
La joue contre la pierre il se mit à pleurer
Sous la lune montante au-delà d'un vieil arbre
Les roses sous le vent vinrent pour l'effleurer
Les larmes une à une ont mouillé les pétales
Redonnant presque vie aux couleurs de ses fleurs
Les larmes c'est connu sont si sentimentales
Qui ne supportent pas leur source dans les pleurs
Il resta allongé, ses yeux laissant le fleuve
De sa vie imprégner la terre du tombeau
Et peu lui importait que la stèle s'abreuve
Car pour Elle son coeur s'écoulait en lambeaux
Jamais il ne revint sangloter sa détresse
Pourtant la pierre noire en garde souvenir
Qui résonne depuis son parfum de tendresse
Comme si le passé ne pouvait agonir
Et depuis chaque nuit les roses refleurissent
Trois roses rouge sang que la tombe nourrit
Au souvenir brûlant des larmes qui jaillissent
Et depuis chaque nuit cette tombe sourit
Le 08/11/2012 © JFP
Photo prise dans le village de Fanjeaux (09)
Je ne connais pas le vrai nom de la rue :-)