Quelques reflets de feu sur les jours qui s'allongent
Perdus par le soleil à terre sont tombés,
En givre déposés aux pieds d'un de mes songes

Quelques rayons de miel sous l'aube qui s'étire
Par delà la montagne à l'échine courbée
La nuit va lentement, sous les bois se retire

Quelques flocons de neige échappés d'un nuage
S'en viennent de leur blanc mon visage enrober
Me contant doucement leur lent et long voyage

Quelques oiseaux transis, rouges-gorges, mésanges
Me surveillent d'un oeil dans leur chant perturbés
Par ce passant curieux qui matin les dérange

Quelques nuées là-bas à l'aube s'effilochent,
Tissant d'orange vif le mamelon bombé
Hissé sur la colline en une rose roche

Quelques pas silencieux sur les chemins me mènent
Au dessous de ces bois tout de brouillard nimbés,
Colorés des rayons que l'aurore promène

Le 19/02/2010 © JFP

Ne vois-tu rien venir ?

Ou l'histoire d'une pie qui attend patiemment le retour de son compagnon ou de sa compagne :-)

Bientôt le ciel à portée de main :-)

qu'il ne s'est pas enfui à mon approche!
Merci petit moineau :-)

Dépenaillé et déchaussé
Cheveux au vent vraiment hirsute
Deux ou trois loques rapiécées
Contre la pluie, le froid, je lutte

Un chapeau vieux de paille sèche
Pour me porter un pieu planté
Pour les yeux deux noyaux de pêche
Un sourire presque édenté

J'ai pour amis quelques mésanges
Que mon métier est d'apeurer
Mais moi qui suit plutôt un ange
Je ne fais que les attirer

Elles me content leurs voyages;
Je rêve au son de ces récits
Que je parcours page après page
De Nancy jusqu'à Tbilissi

Elles me narrent des histoires
Cueillies sur le bord des balcons
Ou grappillées un soir au square
Couvert des tous premiers flocons

Elle me jouent quelques berceuses
Sous les feux du soleil couchant
Et d'une lune rêvasseuse
Montant à l'appel de ce chant

Le vent m'amène des arômes
D'épices glanées au marché
Transportés par dessus les chaumes
Juste pour moi, me réchauffer

Alors que s'éveille l'aurore
Pour un périple je repars
Et vais rejoindre les Comores
Sur quelques nuages épars

Je ne suis qu'un épouvantail
Mais j'ai en moi la joie de vivre
Rêvant des couleurs de Shanghai
De ses senteurs qui me font ivre

Je ne suis qu'un épouvantail
Régnant sur son lopin de terre
Vêtu d'un bien pauvre chandail
Pâle descendant de Cerbère

Le 08/12/2009 © JFP

Et vous suivrez le printemps :-)

Pas super nette la photo, mais à 130 sur l'autoroute ce n'est pas facile...
Et non ce n'est pas moi qui conduisait!