Cet arbre grand et fort aux ramures prodigues
Abritait sous son ombre un vieux banc de bois dur
Dont les ans cumulés, cent passés sans futur,
Ont glissé sans le voir comme l'eau sur des digues

Cet arbre grand et fort, lui, a vu cette vie
Qui escortait la sienne, et que pluie et que vent
Et soleil et brouillard, tout ce monde souvent
Venait les amuser de leur chorégraphie

Oh combien d'amoureux, oh combien de "je t'aime"
Ont résonné ici, sur le dossier gravés
Par une main tremblante, aujourd'hui délavés
D'avoir tant vu fleurir confessions en poèmes

Les orages passés ont patiné les planches
Qui frémissent encor des baisers échangés
Avec fougue et passion sous des cieux orangés,
Quand n'existe plus rien que deux âmes qui flanchent

L'arbre toujours vaillant de ces bras le protège
De ses feuilles le couvre à l'automne venu
Et quand s'en vient l'hiver cet édredon ténu
Se tasse sous le poids d'une couette de neige

Oh combien de moineaux, oh combien d'alouettes
Reviendront siffloter sur ce banc oublié
Surveillés par le tronc de cet arbre plié
Dont l'ombre étend ici la lourde silhouette

Combien de fois encore une lune blafarde
Versera ses rayons jusqu'au bout de la nuit
Egayant de ses feux un banc bercé d'ennui,
Semant l'éternité du pinceau qui le farde

Le 22/05/2011 © JFP

Il jeta à la mer une bouteille vide
Que les vagues ont prise, emportant ses secrets.
Par delà l'océan, de périples avide,
Te joindra-t-elle un jour en un signe discret

Elle sera chargée de l'argent de la lune
Et de perles d'écume émergeant sans raison,
Des refrains des dauphins et du sang de Neptune
Et du feu du matin qui meurt à l'horizon

Elle résonnera parfois sous les étoiles
De son âme enfermée, à l'unisson du vent
Elle fendra les flots sans nul besoins de voiles
Un jour vers le couchant, l'autre vers le levant

Tout au fond de ses nuits au-dessus des abysses
Des mythes oubliés renaîtront de ses chants
Qu'elle emprisonnera afin qu'ils ne pâlissent
Pour te conter merveille un jour au bord d'un champ

Prends bien garde en l'ouvrant qu'un génie ne t'attrape
Voulant t'ensorceler, t'emmener avec lui
Prends son coeur en tes mains pour ne point qu'il s'échappe
Et de cette demeure ensemble fermez l'huis...

Le 13/09/2010 © JFP

Bonne semaine à toutes et tous

Sous l'ombrage d'un arbre un matin j'ai trouvé
Douce fragrance et fins arômes de tendresse.
Les dérobant au vent ma bouche en ai poudré,
Pour t'offrir un collier d'odorantes caresses.

J'ai aussi prélevés au nectar d'une fleur
Les saveurs des baisers qu'aux papillons je donne;
Ils les déposeront ornés de mil couleurs
En un bouquet vermeil que je te confectionne.

Une nuit sans nuag' la lune me donna
Quelques gouttes de pluie faites d'ombre et lumière,
Epicées de l'aria d'une prima donna
(Un rossignol chantant au fond d'une clairière,

Près d'un rocher sans âge); des parfums oubliés
Au goût d'éternité que de câlins j'enrobe,
Qu'Eole t'enverra sur un de ses voiliers,
Dont tu pourras tisser pour tes nuits une robe...

Le 28/05/2010 © JFP

Te trouverai-je un jour prochain oh toi ma mie...
M'abreuver enfin à l'aube de ta tendresse,
M'enivrer sans fin de ton trop plein de caresses
Faisant fuir au loin cette distance ennemie

Nous approcher tant et tant que plus rien jamais
Ne pourra entre nos corps serrés se glisser
Tant nos bras affolés nous tiendrons enlacés,
Offrant à nos coeurs un éternel mois de mai

Et je me plongerai tout au fond de tes yeux
A la recherche du soleil qui tant t'éclaire,
A la poursuite de cette âme à l'eau si claire
Que même auraient peur de s'y égarer les cieux...

Et tu viendras pour sur mes lèvres déposer,
Du joyau de douceur que dessinent les tiennes,
Une douce bise aux fragrances aériennes,
Ce si merveilleux et tant attendu baiser...

Le 28/08/2007 © JFP

Je voulais mettre une photo, mais pti bug lié au changement effectué sur le serveur.
Tant pis, un peu de rêve par écrit :-)

M'abandonner, les yeux fermés, à tes caresses,
Pendant que ta main glisse lentement sur ma peau,
Te laisser m'envahir de toute ta tendresse
Et sentir les frissons qui montent dans mon dos...

Pendant que ta main glisse lentement sur ma peau,
Mes lèvres se posent doucement dans ton cou,
Et sentir les frissons qui montent dans mon dos
Me fait frémir. Tu poses un baiser sur ma joue,

Mes lèvres se posent doucement dans ton cou,
Nos soufflent ne font qu'un, et sentir ton parfum
Me fait frémir. Tu poses un baiser sur ma joue,
Je glisse un doigt, puis deux sur tes tétons mutins

Nos soufflent ne font qu'un, et sentir ton parfum...
Tout cela m'enivre et me fait perdre la tête;
Je glisse un doigt, puis deux sur tes tétons mutins
Et je sens leur tressaillement sous ta nuisette.

Tout cela m'enivre et me fait perdre la tête,
Je frôle lentement tes fesses de mes mains
Et je sens leur tressaillement sous ta nuisette,
Mais mes doigts repartent en direction de tes reins.

Je frôle lentement tes fesses de mes mains
Et semble s'allumer en toi un feu ardent,
Mais mes doigts repartent en direction de tes reins...
Tu viens t'abreuver à mes lèvres doucement

Et semble s'allumer en toi un feu ardent
Qui viens me réchauffer et aussi m'embraser.
Tu viens t'abreuver à mes lèvres doucement
En déposant tendrement ce si doux baiser

Qui viens me réchauffer et aussi m'embraser...
Tu fais fondre mon coeur, me laissant pantelant,
En déposant tendrement ce si doux baiser
Nous ne sommes plus qu'un pendant un long instant...

Tu fais fondre mon coeur, me laissant pantelant,
Je mets ma main sur ton visage et le caresse,
Nous ne sommes plus qu'un pendant un long instant,
Presque une éternité toute emplie de tendresse...

Je mets ma main sur ton visage et le caresse
Pendant que la tienne me caresse le torse
Presque une éternité toute emplie de tendresse,
Ce soir...A la sagesse nous ferons entorse.

le 02/11/2006 © JFP

J'ai trouvé sur mes lèvres
Un baiser plein de fièvre
Que je viens déposer
Sur le bout de ton nez
Attention qu'il ne glisse
Guidé par ma malice
Dans le creux de ton cou
Formant un collier fou

Il me tarde ma mie
D'embrasser cette bouche
Au sourire joli,
Que ma langue s'y couche
Et que son goût m'enivre;
Il me tarde ma mie
Cette passion de vivre,
De sentir l'alchimie

De nos corps mélangés
Dans les limbes se perdre,
Et d'enfin vendanger
Auprès de mon orfèvre
Les plaisirs inédit
Que mon être réclame
Pour vaincre l'incendie
Qu'a allumé ma dame

le 28/11/2008 © JFP

La lune m'a soufflé d'un sourire coquin
L'envie de t'effeuiller dans sa douce lumière
Sous les rideaux tombant d'un lit à baldaquin
Ou je ferai de toi ma tendre prisonnière

Les fantômes du lieu nous mireront, jaloux
Mais nous ne verront rien, perdus dans nos caresses
Au loin résonnera le hurlement des loups
Furieux de ne croquer ta jolie pair' de fesses

Les volets claqueront au rythme de nos jeux
Ta peau sera brûlante au contact de mes lèvres
Tu t'abandonneras sous mes assauts fougueux
De vampire assoiffé par tes yeux pleins de rêves

Sur les arbres le givre animera la lune
Un rayon brillera perdu dans tes cheveux
Et je m'en servirai pour te couvrir de runes
Qui auront pour desseins d'exhausser tous tes voeux

Alors au petit jour nous seront apaisés
Les loups iront coucher, la queue entre les pattes
Les fantômes suivront, transparents épuisés...
Nous nous endormirons au soleil des Carpates

Le 14/08/2008 © JFP

Sans cesse je ressens en mon âme ce vide
Un vide que jamais je ne trouve à remplir
Mes pensées de ton rire encore sont avides
Le rose de tes joues ne parvient à pâlir

La douceur de tes mains, ton sourire candide
Ou la joie dans tes yeux que je voyais mûrir,
Le cristal de ta voix et sa chanson timide
Les soupirs amoureux qui venaient y fleurir

La chaleur de ta main qui enserrait la mienne,
Je la recherche encor trop souvent dans la rue
Quand j'y mène mes pas, balade bohémienne

Auprès de ce ruisseau aux reflets incongrus...
Alors j'ouvre les yeux, bien sûr ne te vois pas,
Je m'arrête un instant puis je rentre chez moi...

Le 11/08/2008 © JFP