La péniche
J'ai pris le fleuve un jour d'automne
Et suis parti voir l'océan
Mal m'en a pris, c'est monotone
Je suis rentré vite céans
Car sur les quais de cette Seine
Si chère à bien des parisiens
Je devine entre les persiennes
Fesses galbées et jolis seins
Quand je me glisse sur l'eau vive
Nonchalamment de pont en pont
Je jette un regard sur la rive
Aux accents gais, un peu fripon
Quand se soulève une jupette
Au fond de l'oeil luit un éclair
Je danse sur les vaguelettes
J'avoue la tête un peu en l'air
Quand sur un banc deux amoureux
A plein poumon là-bas s'embrassent
Me vient souvent un petit jeu
Un coup de corne me délasse
Une gambette à moitié nue
Belle balade me suggère
Entre ces jambes d'ingénue
Vers lesquelles mon esprit erre
Les étudiantes bouquinant
Me font rêver dans leurs voyages
Quand leur chemise en s'envolant
Dévoile un peu de leur corps sage
Mais je ne suis pauvre péniche
Qu'un gros bateau sur l'eau errant
J'ai beau sortir mes yeux de biche
Ca n'y fait rien, c'est déchirant...
Le 29/04/2009 © JFP