En ombres chinoises
Un corps nu sous la lune attendrie,
Parsemant les embruns d'un parfum
Ingénu. Un corps nu, plaidoirie
De Vénus sous les rayons d'or fin
Même les vagues se font tout humbles
En frôlant cette peau de satin;
Quelques notes cristallines, simples,
Naissent sous les doigts d'un diablotin...
Un corps nu, dont les courbes en ombres
Chinoises paressent sous les cieux,
Jette alentour quelques reflets sombres
Qui effleurent d'un passant les yeux
Le corps d'une déesse qui danse,
Recouvrant les flots d'un océan
De grâce, sur l'écume s'élance
Comme pour échapper au néant
Contre sa peau luisent quelques perles
Telles des diamants par les embruns
Déposés, les couleurs y déferlent
Entre les froids rayons opalins,
Corps à corps entre lune et princesse
De la nuit, jeu d'amour déchaîné
Entre ombre et lumière enchanteresse
Quand l'une voudrait l'autre enchaîner
Le 24/07/2011 © JFP