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Une plume, des mots
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23 décembre 2013

Ma lettre au président

Monsieur le Président, vous savez je le crois
Que le peuple français de subir en a marre
La perte du pouvoir que l'on nomme "d'achat".
Vous arguiez changement ? Pardon mais je me marre !

Il faudrait par exemple, avant qu'être trop tard,
Faire un peu de ménage au sein des privilèges
De votre caste opaque, et prendre le costard
D'un bon Père Fouettard, que finance s'allège !

Certes je le conçois, vous perdrez des alliés,
Mais pour tailler un arbre on commence à la tête
Et le peuple françois vous allez vous rallier,
Puisqu'en donnant l'exemple on paraît plus honnête.

Vous êtes notamment à coup sûr trop nombreux
A vous crêper chignon ; de la plus haute instance
Jusqu'aux basses fonctions c'est bien trop onéreux,
Et diviser par deux serait bonne sentence ;

Si l'on compte en effet tous ces doubles mandats,
Il me faut supposer (suivez donc ma logique)
Que seule une moitié participe aux débats,
Et que ce gaspillage est presque hémorragique...

Soit, je veux bien l'admettre, il n'est pas très aisé
De réformer tout ça... Contrôler les présences
Par contre est simplissime : octroyer mes deniers
Me semble immérité pour solder ces absences

Et jamais un patron, aussi coulant soit-il,
N'a toléré sans mot un tel absentéisme !
Mais comment un élu ainsi donc s'assoit-il,
Sur son premier devoir avec tant de sophisme ?

Ne serait-il point temps de reconsidérer
Tous ces représentants comme bon fonctionnaire
Qui cotise au trimestre, au lieu de s’empiffrer
De tout ce que, forcé, le peuple rémunère ?

Quant à ces fameux frais, dits de fonctionnement,
N'est-il pas aberrant que sans aucun contrôle
Il en soit fait usage, alors que crânement
C'est le premier endroit (et c'est bien là son rôle)

Où met son nez le fisc ? De million en million
On atteint le milliard qui serait toujours somme
En moins à prélever, piètre consolation
Face à tous ces impôts qui la nation assomment !

Quoi qu'à bien regarder, force est de constater
Que le malheur des uns fait le bonheur des autres,
A commencer je crois par tous ces empâtés
Soucieux de leurs plaisirs bien avant que des nôtres

Las il ne sert à rien de croire en l'avenir
L'argent que nous donnons se perd au fond des limbes
De comptes trop bâclés, ne fait qu'entretenir
Des maîtres bedonnants trop fiers sur leur Olympe...

11/2013 © JFP

En cette période de noël, on peut toujours rêver de changement, non ? :-)
Joyeuses fêtes à toutes et tous !

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Commentaires
B
Tu es politiquement correct......... Plein de vérités dans ton texte.<br /> <br /> Bises
J
Je comprends, j'ai écrit à Francis Cabrel et il n'a jamais répondu, le bougre. ;-)<br /> <br /> (et la mienne, c'était gentil !)
P
Bravo, joliment dit...
J
J'espère que tu l'as envoyé à Lui Président !
Une plume, des mots
  • Une plume, des mots... Des coups de coeurs et des rêves. Le tout en poèmes, parfois construits, parfois simple rivière de mots s'enchainant en chantant... Et des photos, des couleurs ramenées de mes promenades, et tout ce qui passe devant mon objectif
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